Description : Objectif : Depuis quelques années, plusieurs nouvelles molécules ont fait preuve d’efficacité
pour le traitement de la leucémie lymphoïde chronique. L’objectif de cet article est
de passer en revue les études pivot évaluant ces molécules, de mentionner les profils
d’innocuité de ces dernières et la prise en charge des effets secondaires associés,
et de discuter de la place de ces nouvelles molécules dans le choix du traitement
de la leucémie lymphoïde chronique. Sources des données et sélection des études :
Une revue de la documentation scientifique publiée entre 2009 et 2015 a permis de
mettre en évidence les études de phase III évaluant la bendamustine, l’ibrutinib,
l’idélalisib, l’ofatumumab et l’obinutuzumab comme traitement de la leucémie lymphoïde
chronique. Revue du sujet traité : La bendamustine, en monothérapie ou associée au
rituximab, s’est avérée une option thérapeutique intéressante en première intention
pour les patients âgés et présentant des comorbidités, pour lesquels l’association
fludarabine-cyclophosphamide-rituximab n’est pas une option. L’obinutuzumab combiné
au chlorambucil a démontré un avantage pour la survie sans progression comparativement
à l’association rituximab-chlorambucil pour des patients présentant des comorbidités
significatives. L’association ofatumumab-chlorambucil ne s’est pas montrée supérieure
au chlorambucil seul en ce qui concerne la survie globale. L’ibrutinib était supérieur
à l’ofatumumab ou au chlorambucil, et devrait être envisagé comme traitement de première
intention pour les patients présentant une délétion du chromosome 17p. L’idélalisib
combiné au rituximab était supérieur au rituximab seul, mais entraîne des toxicités
importantes. Conclusion : L’arrivée de ces agents novateurs offre des nouvelles options
pour le traitement de la leucémie lymphoïde chronique, particulièrement pour les patients
plus âgés et frêles ainsi que pour ceux présentant une délétion 17p.;