Description : Touchant essentiellement la partie antérieure de l’œil, toutes les structures de l’organe
ophtalmologique peuvent cependant être atteintes lors d’effets indésirables toxiques
ou médicamenteux : paupières et conjonctive dans les syndromes de Lyell ou Stevens-Johnson,
cornée avec l’amiodarone, muscle ciliaire (accommodation) ou pupille sous antidépresseurs,
cristallin avec la cataracte cortico-induite, rétine avec les antipaludéens de synthèse,
ou nerf optique sous éthambutol.Trop souvent méconnus en raison de leur habituelle
bénignité, ces effets secondaires médicamenteux, typiquement bilatéraux, peuvent pourtant
être sévères. Une surveillance simple, consciencieuse et planifiée permet dans une
grande majorité des cas de réduire au maximum le risque d’atteinte fonctionnelle et
de préserver ainsi une fonction visuelle optimale. L’œil participe à presque 80 %
de l’ensemble de nos perceptions sensorielles. Les thérapeutiques pharmacologiques
modernes ou princeps, pourtant toujours au plus près de l’organe cible ou de l’atteinte
nosologique, sont cependant trop souvent potentiellement toxiques pour les yeux. Le
rappel, pour le médecin prescripteur ou référent, des effets secondaires ophtalmologiques
revêt ainsi une importance évidente. Nous aborderons ici quelques principaux produits
(fréquence de prescription, gravité potentielle ou connaissance récente d’effets oculaires)
en précisant la surveillance nécessaire, pour faciliter la collaboration entre praticien
généraliste et ophtalmologue...;