Description : Les maladies neurologiques exposent à un risque élevé de conduites suicidaires et
constituent un domaine privilégié pour explorer la nature hétérogène des mécanismes
sous-jacents. Elles sont en effet caractérisées par des atteintes de nature strictement
biologique pouvant toucher à des systèmes postulés à la base de la vulnérabilité neurobiologique
au suicide. En même temps, elles interrogent des sujets existentiels comme le manque
d’espoir dû – pour plusieurs conditions particulièrement invalidantes – à l’absence
de traitements. Une approche clinique laissant de l’espace à une écoute inconditionnelle
peut se révéler protectrice face à un passage à l’acte. Ceci parle aussi du rôle du
psychiatre de liaison qui essaie de transformer en questionnement une situation sans
espoir ou, simplement, d’être là quand on ne peut rien faire.;