Description : Entre 14 et 20 % des femmes qui ont été opérées pour un cancer du sein font le choix
d’une chirurgie reconstructrice, qui est en théorie couverte par l’assurance maladie.
Ces dernières années, bon nombre de femmes se sont plaintes d’avoir dû payer de leur
propre poche des « suppléments esthétiques » parfois importants, notamment pour les
reconstructions autologues (qui visent à reconstruire le sein à l’aide de peau, de
muscle et/ou de graisse prélevés sur la patiente elle-même). Les chirurgiens plasticiens
justifient les suppléments demandés par le fait que l’honoraire prévu par l’INAMI
pour ce type d’interventions est jugé trop bas par rapport à leur complexité. Il a
été demandé au Centre Fédéral d’Expertise des Soins de Santé (KCE) de fournir des
données chiffrées, basées entre autres sur une mesure objective des temps d’opération,
comme base de discussion à une (éventuelle) révision des tarifs de l’INAMI. Le principal
obstacle, pour une telle étude, est qu’il n’existe pas de tarif horaire de base qui
soit généralement accepté pour la profession médicale. Selon le KCE, la véritable
solution serait de réévaluer l’ensemble des honoraires médicaux, comme proposé dans
son cadre conceptuel pour une réforme du financement des hôpitaux (Rapport 229). Les
chiffres qu’il présente dans ce rapport ne peuvent donc être qu’une solution temporaire
pour sortir de l’impasse.;