Description : Prescrire un psychotrope à un enfant n'est jamais banal. Donner une réponse non relationnelle
à la plainte d'un patient en plein processus de subjectivation doit être justifié
à chaque renouvellement d'ordonnance. L'étalon- or reste, en âge pédiatrique et peut-être
au-delà, la psychothérapie à des fréquences1 qui permettent le rétablissement ou la
construction d'un équilibre. Le médicament fait basculer le mal-être dans la pathologie
et stigmatise celui qui souffre psychiquement. Il n'est toutefois pas possible de
proposer une psychothérapie intensive à chaque enfant et, parfois, la prescription
médicamenteuse est incontournable : en situation d'urgence, lorsque les ressources
du dispensateur de soins, qu'il soit institutionnel ou privé, sont épuisées, lorsque
les conséquences de la symptomatologie du patient sur son environnement risquent à
court terme de le mettre en danger (éviction scolaire, institutionnelle, etc.). ;