Description : Les psychothérapeutes dans le domaine forensique sont en position inconfortable. Le
caractère obligatoire des traitements, la réticence des patients à s’y engager ou
leur difficulté à affronter leur propre violence contribuent à cet inconfort. La dimension
de sécurité publique associée à ces traitements, leur évaluation en fonction de la
diminution du risque de récidive et non en termes d’efficacité thérapeutique et la
méconnaissance de ce qu’est une psychothérapie par les autorités et les avocats renforcent
la difficulté de cet exercice. Pourtant, un travail de clarification des interventions
respectives permet de construire un cadre psychothérapique viable articulé avec les
contraintes pénales. Le développement d’approches spécifiques au milieu carcéral ainsi
qu’avec les auteurs d’infractions à caractère sexuel illustre ce dernier point.;