Description : Tant en Europe qu’en Amérique du Nord, la surveillance réglementaire des particules
atmosphériques repose sur la mesure de leur concentration massique. Cette mesure ne
renseigne donc pas sur la composition chimique des particules. L’observation dans
les études épidémiologiques de liens significatifs entre les niveaux de particules
en masse et différents effets sanitaires a amené à poser la question du rôle respectif
des différents constituants des particules dans ces effets. En termes de gestion,
cette question présente un intérêt majeur, dans la mesure où l’identification des
composants et donc des sources principalement responsables de la toxicité des particules
permettrait de mieux cibler les actions de réduction des émissions. La difficulté
majeure à laquelle se heurtent les études épidémiologiques sur ce sujet est liée à
la relative rareté des données concernant la composition chimique des particules adaptées
pour l’évaluation des expositions dans le cadre d’études épidémiologiques. En effet,
ces mesures, lorsqu’elles existent, sont fréquemment réalisées au cours des périodes
très courtes, ou sur très peu de sites de mesure, alors que la variabilité spatio-temporelle
de la composition chimique des particules peut être importante. De plus, la multiplicité
des méthodes d’analyse et d’expression de la composition des particules peut représenter
une source de difficultés supplémentaires. Ainsi, il n’existe que peu d’études épidémiologiques
consacrées à ce sujet. Leurs résultats sont assez variables. Seuls les liens entre
composante carbonée des particules et effets sur la santé sont observés de façon relativement
convergente, sans toutefois qu’un composé carboné spécifique puisse être identifié.
Concernant les autres composants des particules (fraction inorganique secondaire,
métaux, éléments terrigènes), les résultats sont soit par trop incohérents d’une étude
à l’autre, soit disponibles en trop faible nombre pour permettre de conclure.;