Description : Le cancer de la prostate est le plus fréquent des cancers de l’homme de plus de 50
ans. Son incidence a augmenté à cause de l’allongement de la durée de vie. C’est une
maladie d’évolution lente. Si en cas d’espérance de vie inférieure à 10 ans, le risque
de décès d’une autre cause que le cancer est probable, ce n’est pas le cas chez les
sujets plus jeunes qui, non traités, ont un risque élevé de décéder de leur cancer.
D’où la nécessité de dépister précocement la maladie par le toucher rectal et le dosage
de l’antigène spécifique de la prostate (PSA), la confirmation étant obtenue par la
biopsie prostatique. La prostatectomie radicale et la radiothérapie sont des traitements
capables de ralentir l’évolution de la maladie et, même, de la guérir. La concentration
de PSA dans le plasma fournit un marqueur d’atteinte prostatique facile à doser et
de coût acceptable ; mais sa spécificité et, surtout, sa sensibilité, restent insuffisantes.
Elles sont améliorées par le suivi de la cinétique et le rapport PSA libre / PSA total.
L’ensemble de ces données conduit à recommander, en accord avec l’Association Française
d’Urologie, qu’un dosage de PSA soit proposé et qu’un toucher rectal soit effectué
par le médecin traitant dès 50 ans et jusqu’à 75 ans dans la population masculine,
et dès 45 ans au vu d’antécédents familiaux. En cas d’anomalie, le malade doit consulter
un urologue qui décidera quels examens et quel traitement proposer. En outre, des
études sont nécessaires pour évaluer l’efficacité au long cours des principaux traitements,
connaître la distribution des concentrations plasmatiques de PSA en fonction de l’âge,
améliorer la sensibilité et la spécificité des tests de dépistage.;