Description : Alors que les démences représentent un enjeu majeur de santé publique, elles restent
sous-diagnostiquées. Les données de la littérature suggèrent que : a) seul un tiers
des troubles cognitifs sont reconnus et évalués selon les directives des experts ;
b) la plupart des patients (jusqu'à 90%) et l'entourage (jusqu'à 70-80%) souhaitent
un diagnostic plus précis ; c) le bilan extensif permet d'améliorer la précision diagnostique
de 30 à 80% environ, mais il reste 20% de diagnostics inexacts et d) l'annonce diagnostique
semble avoir un impact positif sur l'intensité des troubles dépressifs des patients,
mais est associée à une augmentation des suicides dans les trois mois. Celle-ci doit
donc être un processus progressif et contrôlé. Accompagner un patient dans la démarche
diagnostique d'une démence exige une disponibilité et des compétences complexes de
la part du médecin de premier recours. Les difficultés liées à l'annonce du diagnostic
sont contrebalancées par des bénéfices à long terme, tant pour les malades que pour
leur entourage.;