Description : Objectif : Etudier la survenue de dyspareunies dans la période post-natale afin d'en
extraire et d'en dépister les possibles facteurs de risques. Matériel et méthodes
: Le support de ce mémoire s'appuie sur une enquête comprenant 79 patientes, rencontrées
lors de leur séjour en suites de couche à la maternité du Centre Hospitalier Universitaire
d'Angers. Cette étude a été effectuée à l'aide de questionnaires anonymes à 2 et 6
mois du post-partum. Résultats : Bien que nos résultats ne soient pas significatifs,
nous avons retrouvé un taux important de patientes dyspareuniques lors de la reprise
de la sexualité après une naissance (57%). Nous n'avons pas retrouvé de lien significatif
en ce qui concerne la relation entre les dyspareunies du post-partum et la parité
des patientes. En revanche, de façon non significative, notre travail a montré que
les dyspareunies du post-partum étaient associées à l'existence de dyspareunies antérieures
à la grossesse (soit 8,9% versus 2,9%). Les patientes dyspareuniques ont repris une
sexualité plus tardivement (57,7% ont repris une sexualité à 2 mois versus 82,4% des
patientes non dyspareuniques). Quatre-vingt treize pour cent des patientes dyspareuniques
ont eu une appréhension lors de cette reprise versus 61,8% des patientes non dyspareuniques.
Nous n'avons pas retrouvé de différence notable quant à la persistance des dyspareunies
en fonction du mode de naissance. La durée moyenne des dyspareunies augmentait avec
la durée d'allaitement (5,3 semaines, 6 et 9,3 semaines pour une durée d'allaitement
respective de 2-3 mois, 3-4 mois et 4-5 mois). Enfin, seulement 6,6% des femmes dyspareuniques
ont consulté pour ce problème. Conclusion : Conformément à la mission de dépistage,
d'accompagnement propre au métier de sage-femme, et pour répondre au mieux aux besoins
de ces patientes, nous devons les interroger, les informer sur les éventuelles modifications
de leur sexualité, être prévenant, les rassurer, et les orienter vers d'autres professionnels
de santé spécialisés dans les relations intimes. Nous nous devons de ne pas ignorer
la dimension psychologique de la douleur, souvent refoulée au second plan, tandis
que celle-ci est souvent le fondement du problème.;