Description : La gastroparésie diabétique (GD) est le terme habituellement utilisé pour désigner,
en dehors d'une anomalie organique de l'estomac ou de l'intestin, le ralentissement
de la vidange gastrique, tant symptomatique qu'asymptomatique. Faisant partie des
complications neurologiques du diabète (neuropathie autonome), la GD est présente,
à des degrés divers, chez 50 % des patients diabétiques, tout type confondu. Elle
peut être associée à des symptômes du tractus digestif supérieur altérant la qualité
de vie, à une détérioration du contrôle glycémique et à des variations dans l'absorption
des médicaments. Par ailleurs, des changements aigus de la glycémie modifient la vidange
gastrique : l'hyperglycémie la ralentit alors que l'hypoglycémie l'accélère. Le diagnostic
de GD est établi habituellement par l'étude scintigraphique d'un repas test, comprenant
préférentiellement des aliments solides. Les options thérapeutiques restent, hélas,
limitées. Des mesures hygiéno-diététiques sont d'abord préconisées. L'administration
de médicaments prokinétiques (métoclopramide, dompéridone, cisapride et, en aigu,
érythromycine) est souvent tentée. En chronique, le cisapride semble le médicament
le plus efficace, mais son utilisation est restreinte en raison du risque d'allongement
de l'espace QT et de torsades de pointe. Chez un petit nombre de patients, la GD pourrait
être responsable d'une instabilité sévère du diabète, par une inadéquation temporelle
entre l'arrivée des nutriments dans l'intestin et la disponibilité de l'insuline,
ce qui favorise des hypoglycémies précoces ou des hyperglycémies tardives, et limite
la correction de certaines hypoglycémies après resucrage oral. L'équilibration du
diabète pourrait alors être facilitée par une insulinothérapie intensive et l'utilisation
de procinétiques.;