Description : Rationnel de l'étude Le cancer de l'endomètre, qui affecte la muqueuse utérine, est
la forme la plus courante de cancer de l'utérus (96 %) et le sixième cancer le plus
fréquent chez les femmes dans le monde, représentant 4,5 % de tous les cancers de
la femme. En 2022, on a recensé 420 242 cas de cancer de l'utérus et 97 704 décès
dus à cette maladie dans le monde. Au moment du diagnostic, la plupart des femmes
atteintes d'un cancer de l'endomètre sont à un stade précoce de la maladie. Traditionnellement,
la stadification chirurgicale comprenait l'ablation de tous les ganglions lymphatiques
(curage ganglionnaire) du pelvis (curage ganglionnaire pelvien) comprenant ou non
les zones para‐aortiques (curage ganglionnaire pelvien/para‐aortique), afin de déterminer
la nécessité d'un traitement ultérieur. Cependant, les taux d'atteinte des ganglions
lymphatiques sont relativement faibles et peuvent être prédits par l'anatomopathologie
de l’utérus et des marqueurs moléculaires. Le curage ganglionnaire comporte un risque
significatif de morbidité à long terme due au lymphœdème et des études antérieures
comparant le curage ganglionnaire pelvien à l'absence de curage n'ont pas montré de
bénéfices en termes de survie. La détection du ou des premiers ganglions lymphatiques
drainant de chaque côté de l'utérus, appelée biopsie du ganglion sentinelle, peut
remplacer le curage ganglionnaire en termes de précision de détection des ganglions,
mais aucune étude n'a montré si la biopsie du ganglion sentinelle présente un bénéfice
chez les femmes, malgré son utilisation répandue.;