Pensées suicidaires et tentatives de suicide au cours des 12 derniers mois chez les
personnes en activité professionnelle en France métropolitaine entre 2010 et 2021 :
résultats du Baromètre santé - CISMeF
Pensées suicidaires et tentatives de suicide au cours des 12 derniers mois chez les
personnes en activité professionnelle en France métropolitaine entre 2010 et 2021 :
résultats du Baromètre santéDocument
Titre : Pensées suicidaires et tentatives de suicide au cours des 12 derniers mois chez les
personnes en activité professionnelle en France métropolitaine entre 2010 et 2021 :
résultats du Baromètre santé;
Description : Introduction – L’objectif de cet article est de décrire, chez les actifs occupés en
France métropolitaine, la prévalence des pensées suicidaires et des tentatives de
suicide déclarées, les raisons auxquelles celles-ci sont attribuées, les évolutions
de 2010 à 2021, ainsi que les facteurs associés aux pensées suicidaires. Méthodes
– Les données sont issues des Baromètres de Santé publique France 2010, 2014, 2017,
2020 et 2021. Les prévalences des pensées suicidaires et des tentatives de suicide
au cours des 12 derniers mois ont été décrites selon l’année d’enquête, la classe
d’âge, la catégorie socioprofessionnelle et le secteur d’activité. L’association entre
les pensées suicidaires et les caractéristiques sociodémographiques, socioprofessionnelles
et de santé a été étudiée sur les données du Baromètre 2021. Résultats – Chez les
hommes, les employés présentaient la prévalence la plus élevée de pensées suicidaires
en 2020 et 2021. Chez les femmes, la prévalence ne différait pas selon la catégorie
socioprofessionnelle. Le secteur de l’hébergement et de la restauration était le plus
concerné par les pensées suicidaires en 2010, 2017 et 2021. Une augmentation significative
des pensées suicidaires a été observée chez les jeunes de 18-24 ans entre 2020 (3,4%)
et 2021 (7,1%), qui présentaient ainsi la plus forte prévalence en 2021. Les 18-24
ans, et dans une moindre mesure les 25-34 ans, les adultes ne vivant pas en couple,
ceux vivant sans enfant et ceux ne se déclarant pas à l’aise financièrement avaient
un risque plus élevé de pensées suicidaires. Les raisons données pour les pensées
suicidaires étaient avant tout professionnelles et familiales, dans des proportions
similaires autour de 40%. Pour les tentatives de suicide, les raisons étaient professionnelles
dans 9% à 14% des cas. Conclusion – Ces résultats en population active occupée permettent
de fournir des éléments pour cibler les populations au travail et les secteurs d’activité
les plus à risque. Cette étude confirme la forte dégradation de la santé mentale des
adultes les plus jeunes observée en population générale depuis la pandémie de Covid-19.;