Description : Les amibes sont des microorganismes unicellulaires considérées comme des parasites
indésirables. Pourtant leur présence dans les intestins pourrait nous protéger de
la stéatose hépatique, la fameuse « maladie du foie gras ». C’est ce qu’indiquent
les derniers travaux d’une équipe du Centre de recherche sur l’inflammation à Paris,
conduits chez la souris. Dès lors, la quasi disparition des amibes dans les intestins
des occidentaux jouerait-elle un rôle dans l’explosion du nombre de personnes concernées
par cette maladie du foie ? L’adoption d’une alimentation riche en gras et en sucre,
et plus largement du mode de vie occidental, est associée à une augmentation du risque
de syndrome métabolique. Celui-ci inclut un surpoids ou une obésité, une résistance
à l’insuline qui fait le lit du diabète, des dyslipidémies ou encore la stéatose hépatique,
une maladie qui correspond à une accumulation de graisse dans le foie, associée à
une inflammation de l’organe. Autant de troubles qui contribuent à l’apparition des
maladies cardiovasculaires et augmentent le risque de décès. Mais si de nombreux travaux
décrivent l’association entre le régime alimentaire occidental et le syndrome métabolique,
d’autres facteurs pourraient également contribuer au risque de développer ce syndrome.
Jean-Pierre Hugot, chercheur au sein d’une équipe Inserm du Centre de recherche sur
l’inflammation à Paris, s’est intéressé au rôle potentiel des amibes.;