Description : La fréquence des cancers en France a doublé depuis trente ans. Malgré une organisation
très structurée, il existe des difficultés et des inégalités territoriales de prise
en charge tout au long du parcours de soins. Concernant la prévention, une analyse
des besoins avec la recherche des populations concernées, une planification des offres
et une évaluation des résultats sont indispensables. Les réunions de concertation
pluridisciplinaire (RCP) doivent être inter établissements évitant des décisions «
monolithiques » et facilitant l’accès aux techniques innovantes, aux protocoles de
recherche clinique et aux RCP de recours. La caractéristique génomique des tumeurs
est indispensable et repose sur la détection d’anomalies du génome effectuée de façon
ciblée (test compagnon) ou de préférence d’une manière plus globale (séquençage haut
débit : NGS). Une interaction entre pathologiste et biologiste moléculaire est indispensable
avec des comptes rendus unifiés et standardisés. Pour la chirurgie pour lesquels des
seuils d’activité et une gradation de soins ont été définis, la radiothérapie où une
forfaitisation tarifaire par traitement, identique entre le public et le privé est
en cours de mise en place et l’oncologie médicale, il est indispensable de créer des
parcours territoriaux de soins équilibrés avec un engagement opposable entres centres
de référence et centres de proximité. Une politique nationale incitant aux métiers
orientés vers la cancérologie doit être largement proposée avec une qualification
spécifique des chirurgiens oncologues et une amélioration des parcours professionnels
pour les personnels paramédicaux. Les soins de support doivent débuter dès la prise
en charge avec une articulation hôpital-ville.;