Description : Faits saillants Après une 10e année de surveillance, les taux d’incidence des BGNPC
au Québec ne cessent d’augmenter, tant pour les infections que pour les colonisations.
Toutes les installations admissibles participent maintenant à la surveillance. Le
taux d’incidence des infections nosocomiales à BGNPC a presque doublé par rapport
à 2022-2023 (0,11 comparé à 0,06 par 10 000 jours-présence). Le nombre total d’infections
a BGNPC, toutes catégories confondues, a augmenté de 54,7 % (99 infections en 2023-2024
contre 64 en 2022-2023). Globalement, le nombre d’installations ayant déclaré au
moins un cas d’infection nosocomiale a augmenté de 29,4 % par rapport a 2021-2022
et de 144,4 % par rapport a 2019-2020. En 2023-2024, les infections apparaissent
plus invasives, avec 16 bactériémies secondaires comparativement à deux bactériémies
secondaires en 2022-2023. La létalité a légèrement augmenté à 13,1 % comparativement
à 10,9 % en 2022-2023. Aucun contact avec un porteur n’est identifié dans pre s
de la moitie des nouvelles colonisations (489/1058, 46,2 %), comme au cours des années
antérieures. Les dynamiques de transmission de près de la moitié des cas demeurent
donc inconnues. Le taux d’acquisition provincial des colonisations nosocomiales a
BGNPC a lui aussi bondi à 2,23 par 10 000 jours-pre sence, en augmentation de 61,6
% par rapport à 2022-2023 (1,38 par 10 000 jours-présence). En 2023-2024, la moyenne
des tests de de pistage par admission continue d’augmenter légèrement pour atteindre
0,74 par admission contre 0,71 en 2022-2023. Plus de la moitié des cas de colonisations
nosocomiales (51,6 %) proviennent de 13 installations. Les BGNPC gagnent du terrain
en atteignant de plus en plus d’installations, avec 63,3 % ayant déclaré au moins
un cas de colonisation nosocomiale en 2023-2024, soit une hausse de 47,1 % depuis
2019-2020. Seulement trois régions socio-sanitaires participantes n’ont pas eu de
cas de colonisation nosocomiale. Le ge ne KPC (60,1 %) demeure le plus fre quemment
isole . L’Escherichia coli (25,1 %) remplace cette année le Citrobacter freundii (20,8
%) comme espèce la plus fréquemment isolée. L’évolution des taux de BGNPC au Québec
est très préoccupante et exige que des actions concrètes soient posées pour en contrôler
la propagation et pour s’assurer de l’accès à un traitement adéquat des infections
en temps opportun partout au Québec.;