Description : Introduction Le diagnostic urogynécologique de base comprend l’anamnèse, l’évaluation
du calendrier mictionnel, l’analyse d’urine, la mesure de l’urine résiduelle, l’examen
gynécologique et le test à la toux à vessie pleine. L’échographie du plancher pelvien
et le bilan urodynamique du bas appareil urinaire complètent ce diagnostic par l’observation
et la provocation, clinique et au moyen d’un équipement spécial, des troubles signalés
par la patiente (symptômes du bas appareil urinaire, LUTS) dans des conditions de
mesure standardisées. La liste des abréviations se trouve à la fin du présent avis
d’experts. La forme masculine choisie, comme par exemple «médecin», se réfère toujours
à tous les sexes. Objectif du présent avis d’experts L’avis d’experts présenté ici
mentionne les indications et les conditions requises pour la réalisation et la documentation
de l’examen urodynamique, une procédure techniquement complexe, en s’appuyant sur
les recommandations des «Good Urodynamic Practices» de l’ICS. Il est adapté au contexte
suisse. Une description détaillée comprenant la standardisation et l’harmonisation
de la documentation des résultats est disponible dans la publication de Drake et al
(2018). Les particularités techniques et l’utilisation des appareils de mesure sont
décrites dans les manuels respectifs. «L’urodynamique ambulatoire», au cours de laquelle
les mesures sont effectuées dans la vie quotidienne de la patiente pendant une période
prolongée, n’est pas abordée ici. En cas de suspicion de troubles neurologiques de
la fonction vésicale ou d’affections neurologiques complexes telles que des lésions
médullaires, une encéphalomyélite disséminée, une dyssynergie vésico-sphinctérienne
ou un reflux avec risque de lésion des voies urinaires supérieures, un examen neuro-urodynamique
plus approfondi comprenant vidéo-urodynamique, table basculante, EMG, test à l’eau
glacée, etc. doit être envisagé et n’est pas abordé ici.;