Description : Tous les antidépresseurs peuvent provoquer des symptômes de sevrage lorsqu’ils sont
arrêtés ou interrompus. Il ressort de données récentes que les symptômes de sevrage
sont plus fréquents et, chez certains patients, plus graves et plus durables qu’on
le pensait auparavant. Le principal objectif d’un arrêt progressif (et lent) est d’éviter
les symptômes de sevrage (sévères). Nous manquons cependant de preuves étayant la
meilleure méthode à adopter pour ce processus (durée de la période d’arrêt progressif,
vitesse de décroissance et paliers de réduction de dose). Nous pouvons néanmoins proposer
un certain nombre de lignes directrices. Chez certains patients, il peut être nécessaire
d’arrêter l’antidépresseur sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Le partage
de la prise de décision entre le médecin et le patient, le suivi régulier par le médecin
et, si nécessaire, le soutien psychologique, sont essentiels dans le processus d’arrêt
progressif. Cet article couvre les points suivants : - Introduction : quelques points
de vigilance - Principes généraux de l’arrêt progressif - Symptômes de sevrage : symptômes,
durée, symptômes de sevrage vs rechute et facteurs de risque de survenue de symptômes
de sevrage - Bon usage des schémas d’arrêt présentés dans cet article - Schémas concrets
d’arrêt : - inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline
(ISRS) citalopram, escitalopram, fluoxétine, fluvoxamine, paroxétine et sertraline
; - inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN)
duloxétine et venlafaxine ; - antidépresseurs tricycliques : amitriptyline, clomipramine,
dosulépine, nortriptyline ; - antidépresseurs divers : agomélatine, bupropione,
miansérine, mirtazapine, trazodone, vortioxétine...;