Description : La consommation de drogues licites et illicites est responsable de la perte annuelle
de près de 130.000 vies humaines en France à laquelle s’ajoutent des coûts sanitaires
et sociaux considérables. La dépense directe des finances publiques s’élève à 22,1
milliards d’euros, soit près de 1% du PIB. Le niveau élevé d’usage de ces substances
à l’âge adulte dans la population française s’explique par un début très précoce de
leurs consommations, puis par des progressions régulières au cours de la vie, comme
le montrent les études de prévalence. Si les enquêtes les plus récentes affichent
une baisse sensible de la fréquence d’usage de ces drogues chez les adolescents, ces
consommations demeurent importantes et constituent un problème majeur de santé publique
auquel il faut apporter des réponses prioritaires. En effet, l’adolescence est une
période de vulnérabilité toute particulière aux addictions du fait de l’absence de
maturité neuropsychologique. De nombreux facteurs peuvent faciliter la transition
vers l’addiction, qu’ils soient génétiques, environnementaux, liés à une vulnérabilité
psychiatrique ou aux traits de la personnalité. D’une manière générale, la consommation
de drogues à l’adolescence est susceptible d’induire de nombreux troubles. Pour sa
prévention, il est indispensable d’assurer précocement, dès l’école primaire, une
éducation spécifique sur les dangers de cette consommation, et de la poursuivre dans
le cadre de programmes adaptés à toutes les étapes du parcours éducatif jusqu’à l’université.
Des actions systémiques visant à une meilleure formation des professionnels de santé
et à une véritable coordination des départements ministériels concernés doivent également
être mises en place. L’Académie nationale de médecine propose des recommandations
pour répondre à ces questions.;