Description : Réponse de la SPILF a la consultation publique du document de la HAS proposant la
suppression de certaines obligations vaccinales des professionnels de santé. Considérations
générales En introduction, la SPILF considère que la levée de l'obligation vaccinale
pour les professionnels de santé, dans la situation française actuelle est problématique,
et ce quel que soit le vaccin considéré. D'une part, les couvertures vaccinales chez
les professionnels de santé pour les vaccins non obligatoires (grippe au 1er chef)
restent faibles, et l'appel à la responsabilité individuelle (pour ce qui est des
infections transmises du soignant au soigné) apparait insuffisante. D'autre part,
la plupart de ces obligations sont actuellement bien acceptées par la plupart des
professionnels de santé. Par ailleurs, l'obligation porte un message d'exemplarité
qui est tout à fait intéressant à conserver vis-à-vis de la population générale (chez
qui l'obligation des 11 vaccinations du nourrisson a été instaurée en 2018). Enfin,
la levée de la plupart des obligations, même accompagné de considérations sur le fait
qu'elle ne signifie pas la remise en cause de l'intérêt et de l'innocuité de la vaccination,
sera interprétée, au moins par une fraction de la population, comme un message négatif
: en mettant fin à l'obligation, on envoie pour beaucoup le message que les vaccins
sont dorénavant facultatifs, voire inutiles. Même si le but de cet avis de la HAS
est de disjoindre d'une part la pertinence des vaccins et d'autre part la pertinence
de l'obligation des vaccins chez les professionnels de santé, la SPILF craint que
la suppression de l'obligation pour tous les vaccins sauf celui contre l'hépatite
B, soit perçue comme la remise en cause de leur intérêt. Si cela devait se faire,
il est indispensable de mettre en place un très important effort d'information, tant
à destination des professionnels concernés que de la population générale.;