Description : Le foie stéatosique non alcoolique représente l’une des pathologies hépatiques les
plus fréquentes, affectant 25 à 30% de la population mondiale. Alors que sa forme
stéatosique pure est en règle bénigne, sa forme active dite NASH (stéato-hépatite
non alcoolique) expose au risque de cirrhose et, même en l’absence de cirrhose, de
carcinome hépatocellulaire. Cette pathologie est liée à un excès d’acides gras libres
hépatocytaires essentiellement d’origine acquise (surnutrition glucidique et lipidique,
sédentarité). Il y a production de composés lipotoxiques générateurs d’inflammation
et de fibrose dans le foie. Le diagnostic repose avant tout sur une démarche non invasive
(c’est-à-dire sans recours à la ponction-biopsie hépatique), combinant données cliniques,
biologiques et d’imagerie. La stéatose est affirmée par l’échographie ou, mieux, par
le CAP (coefficient attenuation parameter) associé au FibroScan . L’évaluation du
retentissement fibrogène devrait faire appel, en première ligne, au test FIB-4 (basé
sur âge, transaminase et plaquettes), éventuellement complété par un test sanguin
spécialisé (Fibromètre ou Fibrotest) et/ou une mesure élastométrique hépatique par
impulsion mécanique (FibroScan ) ou ultrasonore (ARFI). L’élastométrie par résonance
magnétique est une technique performante mais moins accessible. A ce jour, le traitement
est avant tout d’ordre préventif, basé sur les mesures hygiéno-diététiques. De multiples
approches pharmacologiques sont prometteuses mais à ce jour sans autorisation de mise
sur le marché. En cas d’obésité morbide, la chirurgie bariatrique a un effet favorable
sur le foie stéatosique non alcoolique. La greffe hépatique a des résultats similaires
à ceux obtenus dans les autres hépatopathies mais nécessite la prise en compte des
risques liés au contexte métabolique.;