Description : L’incidence annuelle de la leptospirose en France est estimée à environ 1 cas/100
000 soit environ 600-700 cas avec une probable sous-estimation du nombre de cas. Son
incidence dans les DOM-COM est 10 à 70 fois plus élevée qu’en métropole. La surveillance
actuelle de la leptospirose repose sur le CNR (centre national de référence) et ses
laboratoires partenaires. Ce système de surveillance n’a jamais été évalué et l’exhaustivité
du recueil des données de ce réseau n’est pas connue. Cette maladie due à une bactérie
du genre Leptospira est transmise le plus souvent à l’homme de manière indirecte par
contact sur peau lésée ou sur des muqueuses avec de l’eau ou un sol contaminé par
l’urine de rongeurs. La clinique de cette infection est peu spécifique (syndrome grippal),
toutefois la leptospirose peut être responsable de formes graves avec atteintes myocardique,
pulmonaire ou rénale et une mortalité non négligeable. Le diagnostic repose sur l’amplification
génique, la sérologie (Elisa) et le sérodiagnostic MAT (test de micro-agglutination).
La prévention de l’infection comprend des mesures de protection individuelle et environnementales,
et la vaccination des populations à risque. Au regard des critères d’inscription d’une
maladie sur la liste des maladies à déclaration obligatoire (MDO), le Haut Conseil
de la santé publique recommande la réinscription de la leptospirose sur la liste des
MDO sur l’ensemble du territoire national afin : d’améliorer les connaissances sur
l’épidémiologie, le poids et l’incidence de la maladie ; d’identifier les cas groupés
et mettre en œuvre les mesures de gestion adaptées ; de réévaluer les mesures de
prévention en milieu professionnel comme en population générale et les outils diagnostiques
en routine.;