Description : Contexte : l'émergence de maladies infectieuses est la conséquence de déséquilibres
dynamiques, au sein d'écosystèmes complexes distribués à une échelle géographique
donnée comprenant des humains, des animaux, des agents pathogènes et l’environnement.
La mondialisation croissante des échanges implique une augmentation des flux internationaux
de voyageurs et de marchandises qui peut favoriser la propagation des maladies infectieuses.
Dorénavant, une crise sanitaire dans une région ou un pays peut avoir des répercussions
très rapides sur la santé et l’économie dans de nombreuses parties du monde. Détecter
les émergences, les comprendre par des investigations de terrain sont des étapes indispensables
pour mieux contrôler les futures épidémies et pandémies. Expériences : au cours de
mon parcours professionnel, mon travail personnel m’a permis d’aborder ces trois dimensions
au travers de trois études qui ont donné lieu à publication dans des revues internationales
à comité de lecture. Etude 1) Au cours d’une épidémie nationale d’Escherichia Coli
O104 :H4 en 2011, j’ai exploré la rapidité du système de surveillance allemand en
matière de détection, et recommandé une révision du système de surveillance en organisant
la notification par les médecins et chefs de laboratoires dans une base de données
centralisée et partagée avec différents droits d'accès par les services de santé aux
niveau local, régional et national. Etude 2) Au décours de la pandémie grippale en
2009, j’ai investigué et comparé les caractéristiques des cas sévères pédiatriques
en Allemagne durant deux saisons. La gravité inchangée de la grippe A(H1N1)pdm09 au
cours de la première saison post pandémique (2010-11) et la proportion élevée et constante
d'infections possiblement acquises à l'hôpital ont souligné le défi de prévenir les
cas pédiatriques au-delà de la situation pandémique. Etude 3) Lors de l’épidémie du
virus Ebola (MVE) en 2014, j’ai évalué les performances du contact tracing au Libéria
en tant que mesure de contrôle spécifique. Malgré l'ampleur sans précédent du contact
tracing pour la MVE au Libéria, sa capacité à détecter de nouveaux cas était limitée,
en particulier dans les zones urbaines et pendant le pic épidémique. [...];