Description : Certains perturbateurs endocriniens ont déjà été associés à une altération de la qualité
de l’émail des dents. Après avoir montré les effets délétères du bisphénol A sur le
développement des dents, une équipe de chercheurs et chercheuses de l’Inserm, d’Université
Paris Cité et de Sorbonne Université, au sein du Centre de Recherche des Cordeliers
à Paris, en collaboration avec le CNRS[1], s’est désormais penchée sur les effets
du DEHP, un perturbateur endocrinien de la famille des phtalates, sur le développement
dentaire. L’utilisation du DEHP est fortement réglementée mais il est encore retrouvé
dans les contenants alimentaires et certains dispositifs médicaux tels que les équipements
des unités de soins intensifs en néonatologie. Les scientifiques ont montré que les
dents de souris exposées quotidiennement à de faibles doses de cette substance présentent
des défauts dont l’intensité et la prévalence dépend de la dose d’exposition et du
sexe de l’animal, les mâles étant plus susceptibles de développer des altérations
dentaires que les femelles. Cette découverte confirme l’intérêt d’envisager les défauts
de l’émail dentaire comme marqueur précoce d’exposition à des toxiques environnementaux.
Cette étude fait l’objet d’une publication dans la revue Environmental Health Perspectives...;