Description : Contrairement à d’autres facteurs de risque, infectieux par exemple, l’exposition
à la pollution de l’air ne peut pas être évitée, et elle doit être étudiée comme un
facteur de risque préoccupant. Il existe maintenant des arguments solides en faveur
d’une association significative entre le risque de naissance prématurée, de petit
poids de naissance et de mortalité infantile, et une exposition prénatale à des polluants
tels que le monoxyde de carbone, le dioxyde de soufre et les particules fines. Cependant
au cours des années 2010, des études ont aussi suggéré que des polluants atmosphériques
pourraient avoir un rôle dans la survenue d’anomalies congénitales, ce qui constitue
un enjeu de santé publique considérable. Les malformations sont l’une des principales
causes de mortalité infantile, en particulier dans les pays développés (l’Organisation
mondiale de la santé [OMS] estime le taux de mortalité par malformation congénitale
à 63/100 000 individus) et elles ont, par ailleurs, des conséquences sanitaires et
sociales considérables pour les enfants vivants. Dans plus de la moitié des cas, on
ne connaît pas les causes de survenue des malformations congénitales, et on admet
que la plupart d’entre elles sont multifactorielles, l’environnement ayant une part
variable dans leur étiologie. Après les cardiopathies congénitales, les malformations
les plus fréquemment rapportées sont celles du système nerveux central, notamment
les défauts de fermeture du tube neural.;