Description : Il y a plus d’un siècle, Elie Metchnikoff (scientifique russe, lauréat du Nobel et
professeur à l’Institut Pasteur à Paris) a postulé que les bactéries produisant de
l’acide lactique (LAB) offraient des bénéfices pour la santé conduisant à une plus
grande longévité. Il a suggéré que “l’auto intoxication intestinale” et le vieillissement
qui en résultait pouvait être supprimé en modifiant la flore microbienne de l’intestin
et en remplaçant les microbes protéolytiques—qui produisent des substances toxiques
comme les phénols, les indoles et l’ammonium à partir des protéines de la digestion—par
des microbes utiles. Il développa un régime alimentaire à base de lait fermenté par
une bactérie qu’il appela “Bacille bulgare.” D’autres développements de ce concept
se sont suivis. Les troubles du tractus intestinal étaient fréquemment traités par
des bactéries viables non pathogènes pour modifier ou remplacer la flore microbienne
intestinale. En 1917, avant la découverte de la pénicilline par Sir Alexander Fleming,
le scientifique allemand Alfred Nissle isola une souche non pathogène d’Escherichia
coli à partir des selles d’un soldat de la première Guerre mondiale qui n’avait pas
développé l’entérocolite lors d’une épidémie sévère de shigellose. La souche d’Escherichia
coli isolé par Nissle en 1917 est un des rares exemples de probiotique qui ne soit
pas une bactérie lactique.;