Description : Introduction : L’obésité est un problème de santé publique responsable d’une augmentation
des complications obstétricales et néonatales. Parallèlement les techniques de FIV
majorent également les risques obstétricaux et néonataux. Le but de cette étude est
d’étudier les issues obstétricales et néonatales des patientes obèses ayant obtenue
une grossesse par FIV comparées aux patientes obèses ayant eu une grossesse spontanée.
Matériels et méthodes : Toutes les patientes ayant accouché dans le centre du CHU
de Caen entre le 1er janvier 2011 et le 31 décembre 2017 ont été inclues de façon
rétrospective. Nous avons utilisé les scores de propension pour comparer nos deux
groupes. Résultats : 2630 patientes avec un IMC supérieur à 30 kg/m² ont été inclus
dans l’étude. L’analyse sans appariement entre les grossesses FIV et non-FIV ne retrouve
aucune différence significative pour les issues obstétricales et néonatales. Après
appariement, le risque d’induction du travail est plus élevé avec un OR de 2.14 [IC
95% 1,05 – 4,37]. Le risque d’hospitalisation en néonatalogie est également plus élevé
avec un OR de 3,0 [IC 95% 1,07 – 8,43]. Conclusion : L’impact de la FIV pour les patientes
obèses n’est pas significatif pour les issues obstétricales et néonatales, en dehors
de l’induction du travail dans le groupe FIV et du risque d’hospitalisation en néonatalogie.
Une prise en charge en AMP est raisonnable après une information claire de ces couples
et un suivi obstétrical adapté.;