Description : Introduction : le clitoris est un organe génital connut depuis l’antiquité et décrit
de façon précise depuis le XVI siècle pourtant il commence à peine à se faire connaitre
du grand public. Les médecins généralistes (MG) restent l’un des premiers moyens d’information
notamment sur la sexualité. Notre objectif était de rechercher l’intérêt médical et
social que portent les MG au clitoris, la place qu’ils lui donnent en consultation
ainsi que les freins éprouvés. Méthode : il s’agit d’une recherche qualitative, conduite
par des entretiens semi-directif auprès de 13 médecins généralistes installés en cabinet
libéral sur le territoire français. Les entretiens ont été réalisés de Novembre 2020
à Mars 2021. Résultats : bien que la fonction du plaisir sexuel féminin du clitoris
soit bien identifié, son intérêt médical semble limité par une méconnaissance de l’organe
et ses pathologies. L’absence de formation et le peu de demande de la patientèle ont
créé un climat d’inconfort et de doute pour les MG. Le clitoris trouvait néanmoins
sa place dans les domaines tel que la santé sexuelle, la santé psychique, l’information
sur l’anatomie féminine et la protection des jeunes filles face aux mutilations génitales
féminines. L’intérêt social était lui croissant, en corrélation avec l’évolution de
la société, la levée des tabous et le mouvement féministe. Le manque de temps, le
genre masculin du praticien, la présence d’une tierce personne pendant la consultation
étaient les freins les plus évoqués par les MG. Par le biais de support divers, ils
ont suggéré néanmoins des évolutions de pratiques possibles dans leur exercice. Discussions
: les résultats retrouvés étaient semblables à ceux de la littérature concernant la
sexualité en médecine général. Les femmes médecins semblaient davantage concernées
par ce sujet du fait de leur appartenance au groupe du même sexe et de leur mode d’exercice
différent de celui des hommes. La place du MG a été mise en doute pour traiter de
ces sujets intimes du fait d’une trop grande proximité avec les patients. Une question
de génération a été également soulignée. Une étude quantitative auprès de médecins
pourrait s’intéresser à comparer le discours autour du clitoris entre jeunes MG et
MG plus âgés.;