Description : Introduction : La fin de vie fait partie des sujets éthiques majeurs de notre société,
constamment remise au coeur de l'actualité. La loi a introduit en 2005 le droit pour
toute personne majeure de rédiger ses souhaits concernant sa fin de vie dans le cas
où elle ne sera plus capable de s'exprimer. Ces directives anticipées, témoin d'un
respect de la volonté des patients, sont pourtant peu rédigées. Les médecins généralistes
sont les premiers interlocuteurs des patients quelles que soient leurs affections.
L'objectif est d'évaluer leurs pratiques et opinions concernant les directives anticipées.
Matériel et Méthodes : Il s'agit d'une étude quantitative, épidémiologique, observationnelle
et descriptive. Le recueil des données est fait par un questionnaire via internet,
adressé à tous les médecins généralistes français, installés ou remplaçants, thésés
ou non. Résultats : Sur 1280 réponses, 95,7% des médecins se disent favorables aux
directives anticipées. 82,3% estiment qu'ils ont une place centrale dans l'aide à
leurs rédactions. 71% estiment qu'une consultation dédiée est pertinente, mais 68,7%
n'en ont jamais réalisées. 49,7% des médecins abordent rarement ou jamais le sujet.
14,5% des médecins utilisent des documents mis à disposition par les campagnes d'information
nationales. Conclusion : Malgré l'opinion favorable des médecins généralistes, les
directives anticipées occupent une place minime dans leur pratique quotidienne. Une
sensibilisation du grand public, une amélioration de la formation des médecins, une
valorisation financière des consultations dédiées, amélioreraient leur rédaction.
Les directives anticipées pourraient également s'intégrer dans un cadre plus général
de planification anticipée des soins.;