Description : Les prescriptions, médicamenteuses inadaptées voire dangereuses, entraînent une perte
de chance pour les patients ainsi que des surcoûts directs et indirects pour la société.
De ce fait, le sujet a une dimension éthique. Ce travail repose sur des rapports antérieurs,
l’un parlementaire, les autres administratifs ainsi que de l’Académie nationale de
médecine. Les principaux objectifs de la formation des étudiants dans ce domaine sont
d’apprendre à prescrire juste, à surmonter les difficultés réelles des prescriptions
en cas de polypathologies de plus en plus fréquentes, notamment chez les malades âgés.
Le temps consacré aux enseignements de la pharmacologie, de la thérapeutique peut
être globalement considéré comme satisfaisant. En revanche ces enseignements et surtout
leur mémorisation ne sont pas suffisamment contrôlés en fin de deuxième cycle des
études médicales. De plus, certains logiciels d’aide à la prescription manquent de
clarté, de concision et de précision ce qui les rend peu utilisables. Dans le bon
usage des médicaments on ne saurait oublier le rôle des pharmaciens d’officine, des
associations de patients et de la formation continue. Ce rapport est volontairement
limité à trois propositions qui découlent des constatations précédentes : 1) Dans
les études médicales, instituer un examen spécifique et autonome, intégré aux épreuves
de l’examen classant national (ou de son équivalent), portant sur la pharmacologie
et la thérapeutique ; 2) Assurer une actualisation des connaissances dans ces domaines
par la formation professionnelle continue ; 3) Etablir un seul logiciel clair, concis
et précis d’aide à la prescription, élaboré par les Conseils nationaux professionnels
et qui soit labélisé;