Description : Objectif : Le présent article vise à décrire l’algorithme de l’évaluation et de la
prise en charge d’un patient soupçonné de souffrir d’une thrombocytopénie induite
par l’héparine et à discuter des caractéristiques des anticoagulants utilisés pour
le traitement de cette affection. Sources des données et sélections des études :
Les lignes directrices de 2018 de l’American Society of Hematology ainsi que les références
qui y sont incluses constituent la source principale d’information pour la rédaction
de cet article. Revue du sujet traité : L’évaluation initiale d’un patient suspecté
de présenter une thrombocytopénie induite par l’héparine débute par le calcul du score
4T, qui doit être confirmé par un dosage immunologique et un test fonctionnel. La
prise en charge nécessite l’arrêt de l’héparine et l’initiation d’une anticoagulation
sans héparine dès qu’une probabilité modérée à élevée de thrombocytopénie induite
par l’héparine est établie. Les choix possibles en remplacement de l’héparine sont
l’argatroban, la bivalirudine, le danaparoïde, le fondaparinux et les anticoagulants
oraux directs. Les données d’efficacité et d’innocuité sont grandement variables et
difficilement comparables en raison des différents types d’études, des populations
et des principaux paramètres d’évaluation. Un relais pour une thérapie orale avec
un antagoniste de la vitamine K ou un anticoagulant oral direct est possible si on
respecte certaines directives. La durée de l’anticoagulation pour une thrombocytopénie
isolée induite par l’héparine doit s’étendre au moins jusqu’à la récupération des
plaquettes et peut se prolonger jusqu’à trois mois...;