Impact perçu de l’épidémie de Covid-19 des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes
en France. Enquête ERAS Covid-19, 30 juin-15 juillet 2020 - CISMeF
Impact perçu de l’épidémie de Covid-19 des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes
en France. Enquête ERAS Covid-19, 30 juin-15 juillet 2020Document
Titre : Impact perçu de l’épidémie de Covid-19 des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes
en France. Enquête ERAS Covid-19, 30 juin-15 juillet 2020;
Description : Santé publique France a réalisé une édition spéciale Covid-19 de l’Enquête Rapport
au Sexe (ERAS) afin de caractériser l’impact perçu de la crise sanitaire liée à la
Covid-19 sur les conditions de vie, les recours aux soins spécifiques et les comportements
sexuels des hommes ayant eu des rapports sexuels avec des hommes (HSH) durant la période
du confinement. ERAS est une enquête transversale, anonyme, auto-administrée en ligne
et basée sur le volontariat. Son édition spéciale Covid-19 a été réalisée du 30 juin
au 15 juillet 2020. Au total, 8 345 HSH résidant en France ont été inclus dans l’analyse.
Compte-tenu de leurs conditions de vie plutôt privilégiées, le confinement s’est déroulé
pour une grande partie des répondants dans d’assez bonnes conditions. Cependant, des
impacts négatifs ont été observés au niveau économique, avec pour certains répondants
une dégradation de leur situation économique et au niveau des consommations de produits
ou de la santé mentale. Si ces deux dernières dimensions ne sont pas propres aux HSH,
elles semblent plus marquées que dans la population générale. Concernant la continuité
de la prise en charge des autres problèmes de santé, 35% des répondants ont renoncé
à des soins et 28% ont reporté leur dépistage VIH/IST. De même, 34% des séropositifs
ont reporté une consultation de suivi du VIH. Ces impacts ont été probablement limités
grâce à la mise en place des téléconsultations et à la prorogation des ordonnances
Enfin, 60% des répondants n’ont pas eu de relations sexuelles avec des partenaires
occasionnels et 59% des usagers de la prophylaxie pré-exposition (PrEP) l’ont arrêtée
en raison d’une diminution de leurs rapports sexuels, indiquant le respect des mesures
de distanciation sociale mais également l’interruption brutale des sociabilités sexuelles.
Ainsi, la crise sanitaire met en lumière les vulnérabilités spécifiques préexistantes
des homo– et bisexuels en matière de santé : isolement, santé mentale, consommation
de produits auxquelles s’ajoutent des vulnérabilités socioéconomiques.;