Description : Contexte : L’activité de cracheur de feu existe depuis des siècles et se développe
avec le partage de la technique par les moyens numériques modernes. Parmi les nombreux
risques encourus, la pneumopathie est un des risques à prévenir car mal connue. L’objectif
de notre travail est de faire une revue de littérature sur la pneumopathie du cracheur
de feu, cela afin de recueillir des données épidémiologiques, physiopathologiques,
cliniques et paracliniques mais aussi concernant la prise en charge, la morbidité
et les séquelles. Méthode : Une revue de la littérature d’articles publiés entre le
1er janvier 2000 et le 1er octobre 2019 a été réalisée en utilisant les termes de
« fire-eating », « fire-eater », « pneumonia », « cracheur de feu » et « pneumopathie
». Résultats : La pneumopathie du cracheur de feu est une pathologie peu fréquente,
due à une inhalation de produits pétroliers engendrant une réaction inflammatoire
intense par relargage de cytokines. Les signes cliniques retrouvés dans tous les cas
sont une fièvre, une toux non productive et des douleurs thoraciques intenses. Sur
le plan biologique, un syndrome inflammatoire franc est présent. L’imagerie retrouve
des résultats variables mais principalement des opacités alvéolaires basales. La fibroscopie
broncho-alvéolaire retrouve une inflammation macroscopique quand elle est réalisée.
Le lavage broncho-alvéolaire retrouve toujours des macrophages avec de nombreuses
vacuoles lipidiques, mais il est toujours stérile. Les patients ont principalement
reçu une prise en charge symptomatique parfois associée à une antibiothérapie et /
ou une corticothérapie sans que cela semble changer le pronostic ni l’évolution. L’évolution
de la pathologie est toujours favorable à trois semaines avec peu de séquelles respiratoires
à long terme. Conclusion : La pneumopathie du cracheur de feu ou pneumopathie lipidique
exogène est une pneumopathie peu fréquente. Son diagnostic repose principalement sur
l’interrogatoire avec l’inhalation d’hydrocarbures et le résultat du lavage broncho-alvéolaire.
Son évolution est favorable quelque que soit les thérapeutiques mises en place, les
patients suivis gardant peu de séquelles respiratoires. Le meilleur traitement reste
la prévention primaire.;