Description : Alors que l’option de prise en charge complète des frais d’optique (formule « 100
% santé ») est entrée vigueur au début de l’année 2020, l’organisation des soins de
la filière visuelle, avec ses quelque 6 000 ophtalmologistes, 5 000 orthoptistes et
40 000 opticiens-lunetiers, présente, malgré ses capacités réelles d’innovation, des
caractéristiques encore peu satisfaisantes : les délais d’accès aux soins restent
longs pour des troubles très répandus dans la population (les troubles de la vision
touchent 35% des adolescents et 70% des adultes) avec, de manière singulière en Europe,
un passage systématique par l’ophtalmologiste, même pour les troubles simples de la
réfraction ; le dépistage demeure insuffisant et inégal ; la réforme des formations
encore incomplète. Faisant suite à une série de mesures décidées depuis une vingtaine
d’années, le rapport conjoint de l’IGAS et de l’IGéSR, élaboré à la demande des ministres
de la santé et de l’enseignement supérieur, énonce 28 nouvelles propositions pragmatiques
visant à raccourcir, à l’horizon de deux ou trois ans, les délais d’accès à la prescription
de verres correcteurs et à moderniser les formations au niveau de la licence et du
master, en cohérence avec l’évolution des métiers.;