Description : Dans les espaces intérieurs, les personnes sont exposées à de multiples polluants
émis par leurs activités, le bâtiment lui-même, ses équipements ou encore sa décoration.
Certains polluants proviennent aussi de l’environnement extérieur immédiat. La présence
de trichloroéthylène (TCE) dans l’air intérieur des bâtiments résulte dans le cas
général de la pénétration de composés volatils émis par des sites et sols pollués,
liés parfois à d’anciennes activités industrielles. Le TCE a des effets sanitaires
aigus et chroniques, les systèmes nerveux, cardiaque et hépatique étant affectés tant
à court terme qu’après des expositions de longue durée, avec une augmentation du risque
de cancer du rein. Le TCE est un produit soumis à une importante réglementation nationale
et européenne pour limiter ses usages. Au regard des connaissances scientifiques actuelles,
des données d’exposition dans les espaces clos et des enjeux liés à la surveillance
de la qualité de l’air intérieur dans les bâtiments, le HCSP recommande pour le TCE
dans l’air intérieur deux valeurs de gestion, immédiatement applicables et respectées
dans tous les bâtiments : une valeur repère de l’air intérieur (VRAI) et une valeur
d’action rapide (VAR). Dans les situations où ces valeurs sont dépassées, le HCSP
énonce des délais de mise en œuvre de dispositions correctives pour y répondre, compatibles
avec les moyens à mobiliser pour atteindre ces résultats et adaptés à la protection
des populations. Les ministères de la transition écologique, des solidarités et de
la santé, l’ayant saisi sur ce sujet de santé publique lié à l’environnement, le HCSP
y répond par un rapport détaillé dans lequel il recommande des mesurages des concentrations
du TCE à l’intérieur des bâtiments accueillant du public et des locaux d’habitation,
et dans certaines situations de concentrations très élevées le relogement des occupants.;