Description : Question clinique Quelle est l’efficacité de la thérapie familiale et quelle est sa
rentabilité par rapport à la prise en charge classique chez l’adolescent qui s’automutile
? Pour la pratique Le NICE préconise une formation adéquate pour les professionnels
de la santé qui entrent en contact avec des personnes qui s’automutilent. Tant en
première ligne qu’en deuxième ligne, toutes les personnes qui se présentent pour automutilation
doivent passer un dépistage psychosocial après les soins physiques nécessaires. Les
facteurs psychologiques, psychiatriques (dépression et comportement suicidaire) et
sociaux sous-jacents doivent être examinés pour estimer le risque d’un épisode ultérieur
d’automutilation. Sur cette base, un traitement approprié doit être instauré. Cela
nécessite une politique de soins bien organisée avec une coopération suffisante entre
les différents types d’organisations de soins et de soignants qui va au-delà de la
collaboration ad hoc autour d’un patient individuel. L’étude décrite ci-dessus n’a
pas pu montrer que la thérapie familiale structurée était meilleure que la prise en
charge classique dans une structure de soins spécialisée et centralisée au Royaume-Uni.
Si les jeunes indiquent qu’ils peuvent parler facilement des émotions ou si leurs
proches signalent l’existence de problèmes familiaux, une thérapie familiale pourrait
être envisagée. Conclusion Cette étude randomisée contrôlée pragmatique bien conçue,
menée au Royaume-Uni, n’a pas pu montrer qu’une thérapie familiale standardisée était
plus efficace que la prise en charge classique dans une structure de soins spécialisée
pour le traitement des adolescents avec au moins deux épisodes d’automutilation...;