Description : La prise en charge des patients fumeurs placés en chambre d’isolement soulève de
nombreuses questions cliniques, légales, éthiques et déontologiques. OBJECTIF : Décrire
les pratiques des psychiatres et internes selon les établissements.MATERIEL ET METHODES
: Cette étude, descriptive et transversale, a été menée sur la France entière entre
le 14 août 2019 et le 14 octobre 2019. Le recueil de données a été réalisé avec un
auto-questionnaire établi sur Google FormsTM et mis en ligne.RESULTATS : Cette étude
a inclus 635 médecins parmi lesquels : 96,4% rapportent des difficultés liées à la
réduction tabagique imposée, 41,1% n’évaluent pas la dépendance nicotinique, 53,9%
ne sont pas formés à la tabacologie, 77,3% proposent systématiquement des traitements
de substitution nicotinique, 65,7 % considèrent le tabac comme un moyen thérapeutique,
44,4% comme un moyen de négociation et 45,4% signalent l’absence de lieux dédiés pour
fumer. La proposition systématique d’une substitution est significativement liée à
l’évaluation de la dépendance nicotinique (p 0,001) ; la formation en tabacologie
a une influence sur l’évaluation (p 0,005), sur la proposition systématique (p 0,05)
et sur la maîtrise de l’utilisation des thérapeutiques de substitution (p 0,001),
avec en corollaire l’existence d’un protocole.CONCLUSION : Les pratiques médicales,
très hétérogènes en France, pourraient être améliorées par des études ultérieures
et une réflexion collective des soignants.;
Pays