Description : La prévalence des maladies allergiques est en augmentation depuis 30 ans. Le rôle
de l'exposition au chat dans leur développement est très controversé. Nous avons cherché
à examiner l'effet de l'exposition directe au chat vivant au domicile sur le développement
des allergies respiratoires. Nous avons procédé à une revue systématique des études
longitudinales et transversales, publiées en anglais ou en français ces vingt dernières
années. Les bases de données PubMed, Cochrane et la banque de données en santé publique
ont été utilisées. Trente-quatre études ont été incluses : seize retrouvaient un effet
protecteur du chat, huit un effet favorisant, trois un effet protecteur ou favorisant
selon l'âge d'exposition ou les antécédents familiaux et sept études ne trouvaient
aucune association. Nous avons examiné séparément l'exposition dans les premiers mois
de vie, pendant l'enfance et à l'âge adulte, ainsi que le rôle de cette exposition
sur la sensibilisation au chat et sur la symptomatologie respiratoire. L'exposition
au chat dans la petite enfance et l'enfance semble avoir un effet protecteur sur la
sensibilisation au chat. Concernant le rôle du chat sur les symptômes respiratoires
les résultats semblent s'orienter vers un effet protecteur ou neutre. En revanche
il est impossible de conclure à un quelconque rôle de l'exposition au chat à l'âge
adulte. L'exposition au chat seule ne peut pas être responsable du développement de
l'allergie respiratoire. À défaut de permettre de conseiller l'adoption d'un chat
pour se protéger contre la survenue d'allergies respiratoires, notre travail donne
des arguments pour ne plus conseiller l'éviction du chat à des fins préventives.;