Description : Problématique : Les infirmières1 peuvent rencontrer plusieurs difficultés lors d’un
départ en mission humanitaire : le problème de communication dans un contexte nouveau,
le risque d’exposition à des événements traumatisants, ou la confrontation à des situations
dangereuses sans savoir comment agir ou se mettre elles-mêmes en sécurité. De plus,
la prise en charge de patients, en utilisant parfois une nouvelle approche de prodiguer
des soins et de traiter les pathologies auxquelles l’infirmière n’est pas forcément
habituée, est une préoccupation supplémentaire. Ces éléments réunis augmentent considérablement
le risque de développer un syndrome de stress post-traumatique. Certes, il existe
des actions déjà préconisées pour aider le personnel humanitaire souffrant de syndrome
de stress post-traumatique. Mais qu’est-il possible d’instaurer en plus afin d’éviter
ou de diminuer le risque de son apparition ? Question de recherche : Quels sont les
risques du syndrome de stress posttraumatique chez les infirmières parties en mission
humanitaire dans un contexte critique, et quelles sont les recommandations afin de
les diminuer ou les éviter ? Méthode : Ce travail est une revue de littérature. Plusieurs
recherches effectuées sur des bases de données ont permis de sélectionner six articles
correspondant à notre thématique et respectant les critères d’inclusion et d’exclusion.
À l’aide de grilles d’analyse, nous les avons évalués en vue de juger leur pertinence.
Notre cadre de référence nous a servi de guide à la rédaction de ce travail. Résultats
: Sur la base de nos recherches, nous avons pu identifier quelques facteurs de risque
du développement d’un syndrome de stress post-traumatique chez les infirmières ayant
effectué des missions humanitaires. Ainsi par exemple, les traumatismes éventuels
déjà vécus par le passé, des antécédents dans la santé mentale, des données sociodémographiques
ou encore l’expérience dans l’humanitaire liée notamment au nombre de missions déjà
effectuées. Les recommandations que nous soulevons concernent particulièrement la
préparation du personnel humanitaire avant le départ, ainsi que son suivi en termes
de soutien psychologique pendant et après la mission. Conclusion : L’ensemble des
données récoltées ainsi que leur analyse nous ont permis de répondre à notre question
de recherche. Nous avons mis en évidence les recommandations existantes qui visent
à assurer un suivi complet lors d’une mission humanitaire, selon les besoins relevés
par des professionnels ayant vécu des expériences plus ou moins difficiles. Cependant,
plusieurs auteurs attirent l’attention sur l’importance de continuer à étudier et
faire évoluer les possibilités de préparation, de formation et de soutien psychologique
afin de diminuer les risques de développer un syndrome post-traumatique. Ce qui permettrait
d’améliorer la qualité de vie de ce personnel humanitaire au retour des missions;