Description : La vaccination consiste à introduire chez un individu une préparation antigénique
dérivée ou proche d’un agent infectieux déterminé, de manière à créer une réponse
immunitaire capable de le protéger contre la survenue d’une maladie liée à cet agent
infectieux. La pratique de la vaccination dans une collectivité ou une population
permet le contrôle sinon l’élimination de certaines infections contagieuses : les
vaccinations constituent un instrument essentiel en santé publique. Les premiers vaccins
étaient destinés à prévenir les infections virales : la variole, Jenner 1796, et la
rage, Pasteur 1885. Depuis lors, divers autres vaccins antiviraux et antibactériens
ont été introduits en thérapeutique alors que la vaccination antivariolique a été
suspendue en raison de la disparition de la maladie. Les vaccins peuvent être composés
de la totalité d’une bactérie (ex : le BCG) ou d’un virus (ex : le ROR (rougeole/oreillons/rubéole)
ou seulement d’une partie de ceux-ci (ex : le coqueluche acellulaire), ou simplement
d’une protéine (ex : l’anatoxine tétanique, exotoxine élaborée par Clostridium tetanii).
Des antigènes peuvent également être obtenus par génie génétique et ensuite purifiés
(vaccins contre certains types de papillomavirus humains 16 et 19). Le vaccin doit
conserver un pouvoir antigénique suffisant pour susciter des réactions immunitaires
: formation d’anticorps par activation des lymphocytes B et mise en alerte de lymphocytes
T, mais il doit être dénué d’un pouvoir infectieux ou toxique. L’inactivation peut
être obtenue soit en tuant la bactérie ou le virus, soit en atténuant son pouvoir
infectieux. Il s’agit, dans ce dernier cas, d’un vaccin vivant comme le BCG, les vaccins
contre la rubéole, la fièvre jaune etc. Depuis le 1er janvier 2018, 11 vaccinations
sont obligatoires et conditionnent l’entrée en collectivité pour les enfants nés à
partir du 1er janvier 2018. Il s’agit des vaccinations contre la diphtérie, le tétanos,
la poliomyélite (déjà obligatoires), la coqueluche, les infections invasives à Haemophilus
influenzae de type b, l’hépatite B, les infections à pneumocoque, les infections invasives
à méningocoque de sérogroupe C, la rougeole, les oreillons et la rubéole. Tous étaient
antérieurement recommandés.;