Description : Les « glinides » sont des anti-diabétiques oraux apparentés aux sulfamides hypoglycémiants.
Ils agissent en stimulant la sécrétion d’insuline par les cellules ß-pancréatiques
(sécrétagogue) avec le même mécanisme d’action que les sulfamides hypoglycémiants
(inhibition des canaux potassiques des cellules ß-pancréatiques.). Une seule molécule
est commercialisée en France, le répaglinide. Il s’administre par voie orale, à raison
de 1 à 3 prises par jour (selon la partie du nycthémère que l’on désire couvrir).
Il doit toujours être pris avant les repas (15 min avant) pour une action dans les
60 minutes qui suivent. La dose initiale recommandée de 0,5mg doit être adaptée de
manière individuelle en fonction de la réponse glycémique. Le répaglinide est indiqué
dans le diabète de type 2 en deuxième intention après échec des biguanides en monothérapie,
toujours sous forme de bithérapie (metformine glinide) notamment en cas de prise alimentaire
irrégulière. L’efficacité a été démontrée tant sur l’amélioration de la glycémie (particulièrement
en période post-prandiale) que sur la baisse d’HbA1c (baisse d’environ 1% de l’HbA1c).
On manque cependant de preuve sur la réduction des événements cliniques (tant microvasculaire,
que macrovasculaire que sur la survie). Le répaglinide est métabolisé par le foie
et de ce fait peut être utilisé en cas d’insuffisance rénale sévère 15 à 30 ml/min
(en baissant cependant la posologie unitaire) contrairement à la metformine ou aux
sulfamides hypoglycémiants. L'effet indésirable le plus fréquent est l’hypoglycémie,
en particulier chez la personne âgée ou en cas de jeûne, d’exercice physique important,
d’interaction médicamenteuse ou d’association à un autre hypoglycémiant. Prudence
chez les patients coronariens, car il existe un doute sur une augmentation des accidents
coronariens avec cette classe pharmacologique. Le mécanisme d’action des « glinides
» (augmentation de l’insulinosecrétion) est tout à fait complémentaire de celui des
biguanides qui améliorent la sensibilité à l’insuline. Enfin, au même titre que les
sulfamides hypoglycémiants, les glinides n’ont leur place que dans les situations
où une insulinosécrétion résiduelle est présente (aucun intérêt pour le diabète de
type 2 insulinorequerant ou le diabète de type 1 qui nécessite donc une insulinothérapie).
Ils ne doivent pas être utilisés pendant le grossesse.;