Description : La certification des décès permet, par la compilation des certificats de mortalité,
la constitution de la statistique nationale des causes de décès par l’Institut national
de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Cette statistique constitue le plus
ancien système structuré de surveillance en santé publique. À l’heure de la course
aux données, du « big data » et de la science des données, ce système est une source
de données et d’indicateurs de santé publique irremplaçable et d’avenir, que ce soit
dans une perspective de recherche, d’amélioration de l’état de santé ou de sécurité
sanitaire. La finalité de sécurité sanitaire a gagné en intérêt avec la remontée rapide
des décès à partir des communes à l’Institut national de la statistique et des études
économiques (Insee) et leur transmission à Santé publique France, et la mise en œuvre
de la certification électronique qui permet de disposer d’analyses de la mortalité
en temps quasi réel pour l’alerte 1. Il faut aussi insister sur la grande qualité
de la certification et du codage des décès. Sous l’égide de l’Organisation mondiale
de la Santé (OMS), le volet médical (VM) du certificat de décès et son codage pour
élaborer la statistique suivent des règles standardisées visant à la meilleure comparabilité
internationale, ce qui fait de la mortalité la source de données la plus fiable pour
les comparaisons entre pays. Enfin, et ce n’est pas le moindre, les causes de décès
enrichissent de nombreuses cohortes et constituent avec les données de consommation
de soins de l’Assurance maladie et celles du Programme de médicalisation des systèmes
d’information (PMSI), la base historique du Système national des données de Santé
(SNDS). Ce numéro du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) illustre de manière
exemplaire la valeur de santé publique des données de mortalité et la dynamique des
évolutions récentes du système de certification des décès à l’heure du numérique.;