Description : Objectif de l’étude : Ce mémoire a pour objectif de réunir les différents moyens à
disposition du corps médical afin de gérer un refus de soin de la parturiente. Il
s’attache davantage à expliquer et comprendre son refus, qu’à le stigmatiser comme
un comportement inapproprié. Matériels et méthode : Cette étude a été menée selon
la méthodologie d’une revue bibliographique. Vingt-deux documents, émanant de trente-neuf
auteurs différents ont été analysés à l’aide d’une grille de lecture et d’analyse
des données. Ils ont ensuite été classés dans quatre tableaux différents présentant
les arguments en faveur ou non du respect de refus de soin de la parturiente d’une
part et ceux en faveur ou non de la préservation du statu quo juridique concernant
le fœtus d’autre part. Et ont permis la construction de deux diagrammes permettant
de visualiser le pourcentage d’auteur en faveur du respect du refus de soin, ainsi
que la place qu’ils accordent au fœtus dans la société. Résultats : Le respect ou
non du refus de soin, s’est vu modifié par la loi du 4 mars 2002. Ces directives demandent
un respect total du refus de la femme enceinte. Certains auteurs le condamnent en
soulignant l’existence du fœtus, et selon eux tout doit être entrepris afin de pouvoir
prendre en charge la patiente et son fœtus. Le fœtus ne peut être défendu par le législateur
comme une personne à part entière. D’autres se positionnent en faveur de la création
d’une troisième catégorie sociale, entre les personnes et les choses. Conclusion :
La loi du 4 mars 2002 a bouleversé la pratique des soignants, plaçant le patient au
centre du système de santé, devenu pleinement acteur de sa santé, devant avoir accès
à toutes les informations le concernant et devant donner son consentement à la réalisation
de tout acte de soin. La relation de soin, est une relation de confiance entre le
soignant et le patient, dont les cultures et représentations peuvent parfois ne pas
se superposer, voire s’opposer. Confronté à ces situations conflictuelles, le médecin
doit apprendre à se protéger aux yeux de la loi. Il doit assurer une traçabilité la
plus fidèle, et exacte dans le dossier médical, être certains que l’ensemble des informations
ont été comprises par le patient et assurer une continuité des soins quel que soit
la décision du malade. Comment assurer une prise en charge conforme aux recommandations,
dans l’intérêt des patients, tout en étant à l’écoute de leurs volontés ?;