Description : INTRODUCTION : Le portage du Streptocoque de groupe B (SGB) chez la femme enceinte
entraîne un risque de transmission à l’enfant au moment de l’accouchement et peut
être à l’origine d’infections néonatales (IN). Son taux de portage au niveau du tractus
génital est variable dans le monde. Le dépistage par un prélèvement vaginal (PV) entre
les 34ème et 38ème semaines d’aménorrhée (SA) et le traitement par antibiotique lors
de l’accouchement ont pour objectif de diminuer l’incidence des infections néonatales
précoces. Les stratégies de dépistage ne sont pas universelles même si elles se ressemblent
sur certains points. OBJECTIF: Réaliser un rappel théorique des directives publiées
par les grandes Organisations de Santé dans la «Prévention anténatale de la maladie
précoce à SGB», en France et à l’Etranger. MÉTHODES : Les recherches de cette revue
de la littérature ont été réalisées entre novembre 2018 et juillet 2019. Principalement,
les directives des pays suivant ont été consultées: France, Belgique, Suisse, Royaume-Uni,
Pays-Bas, Irlande, Canada, Etats-Unis d’Amérique, Australie et Nouvelle-Zélande. Les
essais cliniques présents dans la littérature ont été inclus dans la revue. RÉSULTATS
: Nous avons étudié d’une part l’incidence mondiale des infections néonatales et les
sérotypes associés et d’autre part, les divergences et/ ou similarités des directives.
DISCUSSION : La détection du SGB par le PV ne permet pas de s’assurer du statut de
la femme enceinte au moment de l’accouchement. Les souches de la bactérie deviennent
de plus en plus résistantes aux antibiotiques. La technique de la Polymerase Chain
Reaction (PCR) pourrait être une bonne réponse à la problématique de la variation
de portage. CONCLUSION : Les sérotypes I et III sont prédominantes dans les IN. Le
SGB reste une des principales causes de septicémie néonatale, malgré son recul dû
à l’utilisation d’antibiotiques lors de la naissance. En France, il serait nécessaire
de mettre à jour les directives obstétricales de 2001. En juin 2019 un changement
a été apporté concernant la fenêtre de dépistage du PV par l’American College of Obstetricians
and Gynecologists. Le Royaume-Uni ne recommande pas la réalisation du PV pour toutes
les femmes enceintes. La balance « coût-bénéfice » affecte le choix de dépistage.;