Description : Introduction – Cet article vise à étudier l’évolution de la mortalité par cause en
France métropolitaine entre 2000 et 2016. Cet indicateur est utilisé pour qualifier
les grandes tendances de l’état de santé de la population. Méthodes – Les données
de mortalité collectées et codées par le CépiDc-Inserm ont été utilisées. Les causes
initiales de décès ont été regroupées en 31 catégories non exclusives. Des taux standardisés
sur la population Eurostat 2012 ont été calculés et des modèles de Poisson ont été
utilisés pour estimer les variations et les évolutions de tendances linéaires entre
les périodes 2000-2007 et 2008-2016. Les causes inconnues ont été imputées et des
redressements statistiques appliqués. Résultats – En 2016, pour 579 230 décès enregistrés,
les effectifs de décès par tumeurs (29,0%) et maladies cardiovasculaires (24,2%) sont
prépondérants. La surmortalité masculine, sex-ratio de 1,7, est observée pour la quasi-totalité
des causes. Dans un contexte de baisse générale de la mortalité, celle-ci a particulièrement
diminué entre les deux périodes pour le sida et le VIH et les accidents de transport,
ainsi que pour les maladies cardiovasculaires pour les deux sexes. Elle a fortement
augmenté pour le cancer du poumon chez la femme et de façon plus modérée pour les
deux sexes pour le cancer du pancréas et le cancer du cerveau. Discussion – Ces résultats
généraux mettent en évidence les réussites et les lacunes de certaines évolutions
en matière de prévention et de soins. La finesse des constats et des décisions en
santé publique dépend de la qualité de ces données.;