Description : Introduction : 20% des 21 millions de passages annuels aux urgences sont accompagnés
d’un courrier. Son utilisation pourrait être optimisée dès l’arrivée du patient aux
urgences. L’objectif est d’analyser le motif de recours aux urgences contenu dans
les courriers des médecins généralistes et la réalisation de leur demande. Matériel
et méthode : Recueil de tous les patients majeurs avec un courrier de médecin généraliste
sur l’hiver 2018-2019 aux urgences d’Annecy. Analyse des motifs de recours aux urgences
(demande d’hospitalisation, hypothèse diagnostique, demande de ressources, thérapeutique
spécifique, tableau de symptômes, demande sociale) et leur réalisation. Résultats
: 1013 courriers ont été recueillis (12.3% des admissions), 729 demandes ont été réalisés
sur les 976 motifs de recours soit 74,7%. 132 hospitalisations sur les 164 demandées
soit 80.5% vs 385 sur les 826 avec un motif autre, soit 46.6%, (p 0.01). 218 hypothèses
diagnostiques ont été confirmées sur un total de 333, soit 66.3% (p 0.01). 54 des
thérapeutiques spécifiques ont été faites sur les 62 demandes, soit 87.1% (p 0.01).
La biologie était prescrite pour 163 cas soit 94.8%, l’imagerie pour 193 patients
soit 76.9% et l’avis spécialisé pris pour 160 cas soit 74.8% (p 0.01). Conclusion
: Il existe une bonne concordance entre le motif de recours contenu dans les courriers
des médecins généralistes et la prise en charge aux urgences, notamment en cas de
demande d’hospitalisation. Le courrier influence le parcours du patient aux urgences
et pourrait servir de prescription médicale anticipée dès l’accueil.;