Description : Le rapport du groupe de travail Sport et Santé souligne les dimensions médicales,
sociales et éducatives du sport. Les différents types de pratiques sportives ont été
décrites: elles concernent les sportifs de haut niveau au nombre d'environ 7 000 athlètes
et d'environ 8 000 sportifs professionnels, les sportifs titulaires d'une licence
et membres de clubs (environ quinze millions de personnes). Il existe enfin de nombreux
amateurs pratiquant en dehors de toute structure et qui, contrairement aux deux groupes
précédents, ne sont ni encadrés dans leurs activités physiques et sportives, ni suivis
médicalement. Les aspects particuliers de la pratique de sport aux différentes étapes
de la vie ont été ensuite analysés. Environ 50 % des adolescents de 12 à 17 ans ont
une pratique sportive extrascolaire en plus des trois heures hebdomadaire pratiquées
à l'école ou au collège; cependant, l'abandon de la pratique sportive par un nombre
élevé d'adolescents a pour corollaire la sédentarité avec ses conséquences de surpoids
et d'obésité, risques majeurs pour leur santé. Les personnes âgées pratiquant une
activité physique en retirent un bénéfice certain sur leur santé si cette activité
physique est régulière et médicalement contrôlée. Les capacités fonctionnelles sont
alors améliorées et de nombreux facteurs de risque, en particulier cardiovasculaires,
sont diminués aboutissant à une meilleure qualité de vie des personnes âgées et retardant
leur entrée dans la dépendance. Le rapport souligne le bénéfice des activités physiques
et sportives en prévention primaire de nombreuses maladies dont les maladies cardiovasculaires,
les maladies respiratoires, les différents syndromes de perte osseuse, l'ostéoporose,
les maladies métaboliques (obésité et diabète de type 2), les cancers du sein et du
côlon en particulier, et son effet bénéfique sur l'équilibre psychologique. La prescription
médicale d'une activité physique et sportive est un élément important de santé publique
en prévention primaire comme secondaire de nombreuses maladies. Le rapport fait également
état des risques possibles des activités physiques et sportives (fractures, lésions
musculaires, tendinopathies, ...) et de la mort subite en rapport avec une anomalie
cardiovasculaire du sujet, et survenant le plus souvent lors d'un effort physique
important. Une dérive importante du sport est la pratique du dopage par certains sportifs
de haut niveau qui, pour améliorer leurs performances, ont recours à divers moyens
(hormones, anabolisants, EPO, transfusions, ...). Lorsque le sportif dépasse ses capacités
d'adaptation, en raison d'un entraînement mal adapté ou trop intense, un effet contraire
peut apparaître et conduire à un syndrome dit de surentraînement avec diminution de
la capacité au travail physique, stress, troubles du comportement, troubles du rythme
veille-sommeil. Le sportif peut décider alors de se réfugier dans le dopage qui lui
permet d'accepter des charges de travail physique plus élevées, mais qui va masquer
la fatigue et installer un état de surmenage avec baisse des performances, résultat
contraire de celui recherché. Le cercle vicieux est alors installé. Une priorité de
santé publique est le renforcement de la lutte contre le dopage car celui-ci ne concerne
pas uniquement les sportifs de haut niveau mais parfois de simples amateurs, dont
les adolescents, qui s'adonnent au dopage pour les mêmes raisons de recherche de performances
physiques. Le rapport souligne que la médecine du sport n'est quasiment pas enseignée
en formation initiale du cursus médical. La qualification de médecin du sport s'obtient
par l'obtention d'une capacité de médecine du sport.;