Description : Les difficultés économiques des officines en France se font ressentir depuis plusieurs
années. Les pharmaciens doivent trouver de nouvelles sources de rémunération. Les
services peuvent constituer une des solutions. De nouvelles activités rémunérées ont
émergé en France et d’autres activités se sont développées à l’étranger. Le premier
objectif a été de construire une nomenclature de chaque tâche, en fonction des actes
qui la constituent, le deuxième de questionner des titulaires d’officines, sur les
tâches déjà en place, et celles issues de l’étranger. C’est selon la définition de
la tâche selon J-J Guilbert que la nomenclature a été construite. À l’aide des protocoles
disponibles, chaque tâche a été déconstruite en une multitude d’actes afin d’en révéler
la complexité. L’enquête s’est déroulée dans 50 officines du département de la Haute-Savoie.
Les réponses étaient anonymes, générées par les titulaires, sans limite de temps.
Le questionnaire comprenait des questions binaires et des espaces de libre expression.
La nomenclature construite permettrait d’estimer la valeur d’une tache par les organismes
négociateurs avec l’assurance maladie. Le taux d’acceptation des rendez-vous a été
de 74,6%, et 22,3% des officines de la Haute-Savoie ont été interrogées. L’analyse
statistique des données recueillies n’a rien montré de probant. Hormis la télémédecine,
les titulaires sont favorables aux tâches présentées, se sentent compétents et prêts
à s’investir. Leur mise en place doit faire l’objet d’une concertation avec les médecins
afin d’en définir le cadre réglementaire. La rémunération de ces activités est une
attente forte des titulaires et peut être un facteur de motivation.;