Description : Objectifs : Décrire l’organisation de la pratique de la pharmacovigilance en établissement
de santé au Québec et la perception des chefs de départements de pharmacie. Mise en
contexte : En vertu des changements apportés en novembre 2014 à la Loi sur les aliments
et drogues (Loi de Vanessa), tout établissement de soins de santé est tenu de déclarer
les réactions indésirables graves à un produit thérapeutique. La rédaction du cadre
réglementaire entourant cette loi a été soumise à une consultation Web auprès des
30 chefs de départements en pharmacie du Québec, de juillet 2017 à juin 2018. Cette
réglementation entrera en vigueur au cours de l’hiver 2019. Résultats : Quatre-vingt-sept
pour cent (26/30) des chefs de départements de pharmacie du Québec ont participé à
l’enquête. Au total, 16 (61,5 %) répondants rapportent que les pharmaciens de leur
établissement ont déclaré au moins un effet indésirable médicamenteux grave ou non
à Santé Canada en 2017-2018; mais seulement cinq répondants en ont rapporté plus de
cinq. Quatre répondants (15,4 %) ont mentionné qu’une personne était affectée à la
coordination de la pharmacovigilance dans leur établissement. Conclusion : Cette enquête
met en évidence plusieurs écarts concernant l’organisation de la pharmacovigilance
au sein des établissements de santé du Québec. Les chefs de département de pharmacie
ont été peu exposés aux changements découlant de la Loi de Vanessa. Afin de satisfaire
à ces nouvelles exigences réglementaires, une révision de l’organisation de la pharmacovigilance
et des ressources qui lui sont allouées semble incontournable à court terme.;