Description : Question clinique Chez une femme en post ménopause, quelle est l’efficacité relative
de comprimés vaginaux d’estradiol, d’une crème vaginale hydratante et de placebos
correspondants, pour le traitement de symptômes vulvovaginaux modérés à sévères ?
Pour la pratique Le GPC du NHG-Standaard publié en 2012 recommande sur base d’une
synthèse méthodique de la Cochrane Collaboration publiée en 2010, le recours à un
estrogène local (estriol) en cas de plaintes liées à une atrophie vaginale. La mise
à jour de cette synthèse méthodique publiée en 2016 souligne la faiblesse des preuves
de l’intérêt des traitements hormonaux intra vaginaux versus placebo pour soulager
les symptômes liés à une atrophie vaginale. Le GPC publié en 2015 par NICE recommande
(sur base de preuves de qualité très faible à modérée et de l’expérience et de l’opinion
des auteurs) de proposer un estrogène vaginal aux femmes se plaignant de syndrome
génito-urinaire de la ménopause. Il demande aussi d’aviser les femmes qui se plaignent
de sécheresse vaginale que des crèmes hydratantes et des lubrifiants peuvent être
utilisés seuls ou en compléments des estrogènes vaginaux (non sur base de preuves
mais sur base de l’expérience et de l’opinion des auteurs). La RCT analysée ici incite
à ne pas considérer un traitement hormonal local comme un premier choix formel et
d’individualiser le choix de traitement en fonction des attentes, des craintes, des
possibilités financières et du désir de parler de son vécu de notre patiente.;